Mathilde Fraysse est une photographe française née à Tulle en 1980. Elle est titulaire d’un Master 2 en arts et esthétique de la photographie à l’université Paris 8, mais a toujours pratiqué la photographie en autodidacte.
La galerie de photographie contemporaine L’oeil écoute (Limoges) la soutient dès 2005, l’invite à plusieurs reprises en résidence, édite son premier livre. En 2008, elle est invitée par l’association Pollen à Monflanquin pour une résidence sur plusieurs mois.
En 2013 -à l’initiative de la DRAC Limousin- elle représente la France dans la catégorie photographie pour les jeux de la francophonie à Nice.
Son travail d’artiste est nourri par sa vie quotidienne et ses expériences. En parallèle de son travail de photographe elle cotoie d’autres milieux professionnels, s’occupe également de ses deux filles. Ces expériences différentes sont comme un temps de latence qui vient nourrir ses futurs projets photographiques.
Aujourd’hui elle partage son activité entre des commandes, des séries personnelles et des interventions auprès de différents publics : scolaires, apprentis, personnes âgées.
DEMARCHE
J’utilise la photographie pour documenter le monde à ma manière.
J’aime évoquer en parallèle de cela l’histoire et l’évolution de la photographie.
Je travaille en argentique et en numérique, avec ou sans trucages. Le sujet à traiter détermine la technique à utiliser mais le résultat doit être en accord avec ma vision de ce que doit procurer ma photographie : une sensation pour décrire de ce qui nous entoure.
Pour moi, cette sensation se rapproche de l’expérience vécue. Pour obtenir ce résultat, j’utilise souvent le diptyque, notamment pour mes séries de portaits car il me permet d’induire une narration.
Je documente également par la mise en scène, je propose d’accéder à une sensation photographique : en mettant en scène des gestes inventés ou disparus. Je peux également créer d’autres dualités, afin de mieux saisir ce qui nous échappe (comme dans le projet Lunade, où deux séries fonctionnent elles-mêmes en diptyque. L’écho de l’une à l’autre a autant à dire que chaque photographie individuellement).
Dans ma toute dernière série Diaportraits de famille je travaille sur d’anciennes diapositives familiales.
Mon travail s’accompagne parfois de recueil de paroles. C’est quelque chose qui m’est de plus en plus nécessaire quand je photographie des personnes.
Les sujets récurrents dans ma pratique sont : les femmes, le cycle de la vie, la famille, la nature (le lien à la terre), la mémoire et notre rapport à l’image photographique.