A l’adolescence je photographie régulièrement mes amis, ma famille, la ville. J’apprends, au centre culturel en face de chez moi, les bases de la prise de vue et du laboratoire noir et blanc. A 18 ans, je commence des études universitaires et m’intéresse au travail de femmes photographes comme Sally Mann, Loretta Lux, Hellen va Meene…
Peu après, je rencontre le photographe Patrick Faigenbaum (il est alors en résidence en Corrèze), il me suggère d’essayer le moyen format, je récupère un appareil ancien et j’essaie. Je vais ensuite travailler le portrait en diptyque.
Aujourd’hui, je vis à Tulle, en Corrèze, là où je suis née. Après une nouvelle expérience professionnelle, je reprends mon travail photographique en 2021.
DEMARCHE
Je photographie les personnes dans leur environnement. Dans mes séries, il est souvent question de construire une narration entre plusieurs images, plusieurs séries… Il y a, en plus, l’histoire que va créer le.la regardeur.se à partir des différents éléments. Un diptyque, c’est comme être à deux endroits en même temps, voir devant et derrière simultanément. C’est oublier la personne pour voir le décor, c’est aussi matérialiser la disparition.
Souvent, j’interroge les modèles. Le texte est alors présenté à coté des photographies.
Mathilde Fraysse, novembre 2022