Après la série Non-Portrait, réalisée chez ma grand-mère en 2013, je suis invitée en résidence de création à Nice, le temps de travail est court et nous avons libre choix de création. Je suis encore dans ce travail de natures mortes documentant une personne. Je chercher à continuer quelque chose dans cet esprit.
Je sors de la ville, je cherche les sites accessibles en transports, il y a cette villa au Cap Ferrat, construite à la demande de la baronne Béatrice Ephrussi de Rotshchild, elle y vécu quelques années après 1912.
Là-bas tout est fait pour évoquer sa vie, les chiens en porcelaine évoquent ses propres (« vrais ») chiens (il manque les poils sur le petit fauteuil). La table est mise, une chaise est tirée, une ombrelle est déposée sur le fauteuil…
On aurait envie de retourner au siècle passé, on ne voudrait pas qu’il y ait des erreurs, on ne voudrait pas voir le silence assourdissant, on attend la baronne, mais pourtant ils sont là des indices de l’impossibilité, du leurre. On sent bien qu’il manque quelque chose, de l’ordre du désordre, et de la vie.










